Plus loin de moi les courses au vent au trot au pas plus loin encore ne pas comprendre un monde sans moi petite étoile éparpillée dans une galaxie fuyante une planète fongicide des vivants morts d’être las et l’herbe qui flottille aux abords quand je longe près de toi les rivières enlacées les forêts d’écureuils aux épines ensemencées jamais de me lasser de te dire que je t’aime le renard trop pressé devant nous là juste aux limites du concevable et le sommet des bouleaux qui de tangage s’épouvante ainsi je ne me lasse pas de te dire que je t’aime malgré le monde sans moi écrasée par le silence des vivants morts d’être las malgré cette odeur insupportable après le soir dans les champs butinés de germicide près des nuages radioactifs des chaleurs électriques des orques enplastiquées des mers trop pleines Pourtant toujours je continue de chavirer mes pas près des tiens dans la tourbe et les espaces immenses le regard perdu les mains serrées les larmes aux yeux |