Catherine Estrade                                                                                             Accueil Poésies



                    Conte Cruel

 

Lorsqu’encore efflanqués

les loups

se mutineront

dévorant les barreaux des geôles

étirant une à une les ornières les épines aux peaux égratignées

 

Alors je serais étendue montrant les crocs

auprès des hargnes

ouvrant ma gueule

avant que de m’enfuir

avec la meute omnipotente des fureurs longtemps enfermées

 

Et sur la crète

 

les gardiens attendront que l’aube s’amenuise

pour éteindre les grognes

 

ils poursuivront les traces

de l’indien et du loup

pour mieux rompre le cou

des devenirs radieux

 

Ainsi nous serons là

 

devenus chèvres

 

à nouveau

 
 




 
 



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