A manger la terre je m’engage plutôt deux fois qu’une en gage d’alliance future même cendres Mais d’ici là je la foule un peu plus chaque jour la martèle de pointes impétueuses mal embouchées irrégulières Je souligne ma peau aux accents des horizons aux sommets des lointains inaccessibles Mes pas même si l’osmose inévitable crayonnent des entrelacs cloués et indécis entre les pinceaux verts de la boue des chemins C’est avec toi que je déambule avec toi que je file entre les près et les chutes les rivières au nom résonnant en l’amertume du froid et l’odeur du soleil Parce que n’attendant plus que ne survienne Nous martelons la terre En silence |