Fleurs de hêtre doucement déboulant sur le sol mains plaquées sur les cuisses et la tête au ciel accaparé Sur les joues le vent file rouges sont les pommettes encore mains levées vers le ciel et le regard ailleurs égaré sur l’écorce lustrée les mains posées là Aigrette volatile accrochée aux cheveux toujours le vent qui porte la tête vers le ciel les nuages sachant que le lit des rivières chantonne doucement entre les ponts pierreux des tourbes légendaires C’est le corps éperdu qui se jette en hurlant dans l’odeur âcre atone des bouffées d’estragon Les mains caressantes et légères sur le tronc lisse et long des hêtres immortels Sur le chemin de part et d’autre en haie constituée inégale chaotique condescendants ils veillent murmurent attendent et l’heure viendra peut-être celle des aboutissements où fracas ils fuiront |
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