Plantée
les pieds dans le sable
et la plage étirée jusqu’au vide
fosse infinie de béance aléatoire
je me perds
je m’oublie aux octaves saillants
des cris assourdis des enfants qu’éclabousse le jour qui baisse
entre les voiles claquantes
entre les mains serrées des amoureux
et la lune qui s’ennuie
Que je ne m’égare à toujours
dans ce désert bordé de violence hésitante
de flot furieux et sauvage
lisière des mondes infranchissables
que je ne m’enterre aux tranchants des grèves
sur les chardons des dunes
en les sentes où mon corps se cloue
par mégarde.