C’est en novembre et ça frémit sous les feuilles une terre noire un sifflement lointain et mes pas sur le chemin Les cieux éteints de grisaille et le sommet de mon crâne la fièvre au front Les mains sont chaudes sous la rudesse de l’étoffe encotonnée Les géants tanguent au-dessus de moi Il y a le phrasé du vent haché vif mais le brouillard clandestin Si je rejoins en silence la canopée brune jaune verte la canopée encore plus haut C’est que mon corps délié défait en vrac sableux qui s’élance ne sait pas qui de la brume ou des cimes tremble |