Ça passe entre les doigts Hier pèse Une présence morte Les pavés de la ville résonnent au soleil J’ai mal au temps qui passe entre les engins qui trépident et les éclats de vie brulants et les vieux qui meurent et ne le savent pas La peur De l’eau putride entre mes doigts La file masquée désirante et fragile aux abords des néons des pancartes criardes je ne sais pas qui ils sont je ne les connais pas ils m’effraient leur certitude ébahie Compactée dans l’envie la matière en bannière Foule aux peaux encollées Sens interdit J’ai mal aux bras aux mains de devoir tendre vers prier et crier dans ce vacarme barbare d’une vie sans vie Hier sur les pavés me pèse la chaleur s’aménage à l’infini entre les rues étroites les inconsciences maladroites ne pas savoir Alors continuer papoter rire marcher acheter vendre acheter vendre acheter vendre s’égarer je ne vous connais pas. |