A la barrière le lierre ça sent la terre et je la mange au loin je vois la peau fripée des mondes enfermés des racleurs de glaise des aboyeurs de chèvres ça sent la terre et je la glisse entre mes doigts elle chante l'éclat des fleurs des champs des luzernes délaissées la chute elle chante la chute des poussières des poussières des feuilles la barrière s'écharde la vieille a léché les couleurs elles ont de la jachère l'abandon le lierre s'étouffe Il pleut sur ma terre et je la mange ça sent ça sent la terre si fort |