Paul Carlotti



 
Le givre éphémère sur la lisse
l’hiver figé sous les lampions
la ville engourdie dans le parfum des marrons
le vent brumeux aux embruns Baltiques,
posent un voile d’éternité sur les tuiles rouges.
Aux pieds des monts, la neige de mars
émiettée, mène un dernier combat.
Demain assurément la Méditerranée
illuminera nos épaules endolories
de son sourire au goût d’olive noire
 
 
 
Mardi
La pluie viendra plus tard, quand plus personne ne sera éveillé pour la recevoir.
Elle passera sur nos vies endormies tambourinant son offrande sur les ardoises grises.
Et sa trace luira encore quand jaillira de sous les toits le premier pigeon et que sur la fonte noire fumera le premier café.
Alors Mardi tentera sa chance lui aussi.
 
 
Au pied des palissades
Les étoiles une à une sortent nous prêter main forte
Et dans la nuit qui s’épaissit nous formons le carré magique
Nous rendons toute sa lumière à la route qui nous mènera au petit jour
 

Une nuit de croque-mitaine gobe le jour.
Nos ombres tanguent.

A pas de loup elles rejoignent les rêves
qui s’éveillent en nous.

Vague caresse du matin, ils demeurent
- ces rêves - herbe jaune sous le vent.







 
 
 





 


 
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