Une mère ensevelie dans du sable mouvant Lui le bras plongé, la prenait par la tête Telles les mains d’une sage-femme | |
Un minot de l’autre côté du grillage lézardé Sans peur de s’arracher la peau et dans un élan vital Les jambes poussant le corps entre les fils d’acier S’en fut chercher sa mère sortant du sable | |
Une voix s’éleva : Qu’elle apprenne d’elle-même ! Alors d’élan urgent Je me raconte l’acidité des pics. | |
J’avais insisté pour être accompagnée vers la maison autre J’entendais déjà les voix, c’était le bruit du vent…
Je m’y attendais à cause du livre sans ma poche Une fillette était ensevelie. Retrouver son visage | |
Gratter des ongles y trouver des ossements retomber sur le visage de ma mère L’enfant sur une lisière séparée regarde. | ||
Violence faite au Sans-sable-collé De part la souffrance éclaboussée Alors pour la mère morte, l’enfant qui le savait Elle devenue mère et son enfant la voyant | |
Parfois une image éruptive lors d’un quotidien anodin L’enfant de ces mamans-là, part en route Aussi petit soit-il | |
Qu’en sera-t-il de sa confiance à confier les siens ? L’urgence n’est plus de mise | |
Le sable mouvant et les grillages sont anciens Sur mes cicatrices, on peut y déposer le doigt. |