Catherine Estrade



                                      Plus pour longtemps

   
Les feuilles
couleurs répétées à l’envi à l’automne
Marcher dedans et ça craque
 
Plus pour longtemps
 
Sur les collines
sorti de nos nombrils le feu s’épanche
et rapatriés de l’abîme nous heurtons la terre
 
La plaie jetée
dans la cargaison de nos silences
à ne pas entendre l’ouragan qui vient
à défaut d’insurrection
tout devra disparaître
fin de solde
 
Vides
comme le vase brisé
les mains ferment les yeux
 
c’est du ciel que ça viendra
avant que la dernière pluie ne tombe
 
crever les bassines et boire
 
plus pour longtemps
 

 



 
 



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