Tout s’étire Fission du réel jusqu’à la substance éthérée de l’infini Rien n’était écrit et tout chavire brise l’élan partir fuir Au cri de l’impensable se figent nos désirs il n’y a pas d’espoir parce qu’il n’y en a jamais eu les chimères s’effilent et s’hasardent à rejoindre l’étoile fuyante Tous mornes tous cruels Homme blessé blessant seul brisé sur les lames étanches aux portes des silences des rivières crasseuses des charniers des fumées toxiques des moiteurs insoutenables des corps en mer des corps et la neige tombe Et la vie douloureuse celle des combats confisqués arrachée aux fêlures de nos impossibilités par la furie du pouvoir abattue un arbre sur la chaussée un enfant dans un fossé Monarques plastiques Tyran équarrisseur Et nous Hormis impuissants Nous sommes |