Mais si le ciel est bleu La terre Marcher dessus piétiner le bruit des pas trop lourds Se retourner attendre que l’odeur des pins pour que l’horizon revienne m’enserre Plateau silence et la mer si loin Vague mélancolique et le désir de se dissoudre dans la tourbe le visage égaré sur le ruisseau gelé Marcher entre les mottes humides s’en retourner attendre le froissement des ailes apeurées tout près de moi dans l’immensité des déserts Je Ce je que je suis ici autre que autre aspirée paisible jusqu’à l’impuissance abandonnée sur les abords des étangs pointillés je ne dirai jamais assez mon amour je ne marcherai jamais assez pour pénétrer ce mystère qui me lie aux tourbières pérennes aux hêtres à la lande aux bruyères A moi ici je suis |