Le traineau trace les lignes fermes sur la poudreuse amassée sur la terre disparue et frappe le fouet sur le flanc j’entends les larmes des ailleurs insipides celles des peines perdus hors des courses rectilignes glissement d’une corde sur la feraille des patins sur leur tranchants là où se tracent les lignes croisées sur la neige Quand il viendra frapper l’arbre unique le solitaire des steppes celui dont les branches grignottent la grisaille quand il viendra frapper l’arbre gelé cessera le bruit des semelles sur la neige Et de là je m’endormirai |