Le champ farde en silence la horde policée de l'été Alors les monts tracent sur les regains des guerres apprivoisées de saisons égarées Un murmure revient porté au vent il grignote engourdit les douleurs les effrois Les chevilles fragiles les poignets L'attache se délie des mornes abandons Car parfois le lien lâche entre la peau et le corps tiède Si les âmes déclinent en rouges éphémères Les germes intrépides et les graines secrètes Il reste que les êtres au bordure de l'automne ne savent plus que faire Mourir ou dévorer l'envolée de la lande |