Paul Carlotti


Haïku - 1



 
 

Du bois assoupi
L'œil noir crevant la pierre -
Un monde s'éteint

 

Ville et mer rient
Côte à côte pour l'hiver.
Mon œil s'y perd

 

A cette heure
Seul rime l'écho
Des voix perdues

 

Kraft huileux
Brûlant les doigts noircis
Chauds les marrons. Chauds

 

Un clown meurt
Qui pour rire avec moi ?
Et puis l'hiver

 

Pomme qui chute
Egrène le monde.
Un instant l'automne





 
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  • Cachou dit :
    6/10/2017

    Je ne suis vraiment fan des haïkus, mais là, j'avoue .... Parce que ceux là chantent et ne se prennent pas au sérieux. Ceux-là ne sont pas pompeux, mais résonnent tendrement avec des mots amis.

  • jacqueline dit :
    10/2/2016

    Paul Carlotti en quelques mots dit beaucoup de choses.Il interpelle.
    Merci Paul et bravo

  • Nani dit :
    10/2/2016

    De belles choses.
    C'est en même temps vivant (dans le mouvement) et contemplatif (dans la réflexion).
    Le rendez-vous du matin.
    Et merci Paul, de te lever si tôt.

  • Catherine dit :
    10/2/2016

    Comme je te le disais ailleurs, tu me fais aimer les haïkus!

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