La Jetée Mais le ciel est bas De ses rames de sel La mer fuit Mouillée de fleur d’amère épine Le sang des liquides parle du voyage et s’étiole De sable il se fonde s’édifie de saveur à griffer les peaux de tendresse effleurées Couchée dans les grains de multiples étoiles J’enfouis mon corps aux portes des poussières Au seuil délétère des frontières Et viennent les épaves Les ridules faciles des vents de safran lourd Les échardes ancrées sur les ports de brouillard Pétrie sur la jetée J’ouvre les bourrasques et les lames croquantes Pour enclore la mer Avant qu’elle ne survienne. |
Derrière l'ombre Je souffle sur mes doigts le sommeil Celui qui me gagne en silence Des palissades au bois mouillé Des moisissures épaisses s’échappent de mes mains Et mes rêves s’emplissent de chefs-d'œuvre et de songes Il y a dans l’allégresse des senteurs de cri étouffé Une retenue Jouissance insensée L’ombre cache mes yeux qui s’endorment Mais dans le repli ferme des secrets L’enfance écrit encore |