Catherine Estrade


                        Tout en haut


 

Tout en haut

là où plus rien ne vient mordre le ciel

 

Au loin

sur la nervure imaginaire

le silence doute et hésite

Il faudra prolonger la vallée

pour rejoindre

les fissures éphémères

 

se dissoudre se fondre

à l'étendue terminal

 

En bas l'ossuaire des mémoires

flétri des douleurs inévitables

 

laisser les catacombes

émues

à nos pertes violentes

à nos infimes souffles résistants

 

Tout en haut

là où plus rien ne vient mordre le ciel

 

la brise émiette

la lumière dilacère

Jusqu'encore plus loin que là

La main tendue vers la terre

 


 
 



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